Le kimono, la robe kimono et modest fashion

L’incroyable Histoire du Kimono Japonais

Né au Japon il y a près d’un millénaire, le kimono ( signifiant « chose qui se porte ») est l’un des rares vêtements qui a su traverser les âges, les styles et les frontières du monde. De par sa forme simple et longue, il a pu être adopté par toutes les cultures du monde.

C’est bien l’un des vêtements les plus populaires du Japon, porter un kimono est même devenu un Art au Japon. Au début, le kimono était un sous-vêtement de soie porté par la population japonaise et distinguait les classes sociales et le statut marital avec des codes bien précis.

Au niveau étymologique, kimono (着物) vient des Kanji : Kiru et Mono signifiant littéralement « chose que l’on porte sur soi ».

La naissance du kimono

L’ancêtre du Kimono, appelé Kosode, voit le jour à l’époque de Nara (710-794) durant laquelle le Japon est sous l’influence de la Chine et de la Dynastie Tang. A cette époque, les tenues traditionnelles sont composées du fameux Kosode, sorte de sous–vêtement sur lequel vient s’enfiler un Hakama, large pantalon chinois.

A l’époque d’Heian (794-1185), dernière période de l’Histoire Japonaise Classique, le Kosode et le Kimono prennent un nouveau tournant suite à la rupture entre la Chine et le Japon.Cette époque est marquée par l’apparition d’une nouvelle technique de fabrication de vêtements. Celle-ci consiste à découper des longs morceaux de tissu rectiligne avant de les coudre les uns avec les autres. Grâce à cette technique, les artisans n’ont plus à se soucier de la forme du vêtement ou de la taille de leurs clients.A cette même période, les japonais commencent à travailler l’esthétique de leurs vêtements. Ils s’intéressent ainsi aux motifs, aux couleurs et font la distinction entre les kimonos hommes et les kimonos femmes.

Durant la période Momoyama (1573 – 1600), quelques siècles plus tard, le Kosode subit de grands changements. Le tissu utilisé pour sa fabrication est plus épais rendant l’utilisation d’un pantalon inutile. Le Kosode n’est plus utilisé comme sous-vêtement et se ferme avec une ceinture Obi. C’est donc tout naturellement que le terme Kimono remplace le Kosode.

Au milieu du XVIIe siècle, il devient la pièce maîtresse d’une nouvelle culture vestimentaire qui trouve sa place à Kyoto, le centre de la production textile de luxe du pays.

Qu’est-ce qu’un kimono ?

Un kimono est une robe longue en forme de T, pourvue de grandes manches tombantes. De forme croisée, il se ferme à l’aide d’une ceinture, La partie gauche toujours devant la partie droite. Les tissus des kimonos sont des tissus nobles et naturels : tel que la soie, le coton, le lin . Sa conception est faite de pièces de tissus rectangulaires qui sont assemblées tel quel. Sans être retaillé , c’est ainsi que l’on obtient du relief et des motifs colorés en fonction des imprimés. Des techniques de superposition de calques ou de peintures au pinceau permettent d’obtenir différents effets. Enfin, les broderies, fils d’or et autres ornements sont ajoutés avant de coudre les pièces entre elles.

Quand la modest fashion s’empare du kimono

Certains kimonos sont considérés comme des véritables œuvre d’art, le kimono marque également l’univers de la mode en Occident. Largement présent dans les dressings modest fashion, la robe kimono a trouvé sa place grâce à ses couples amples, manches longues, tuniques -pantalons qui répondent à la couvrance et aux codes pudiques vestimentaires de la mode musulmane.

Abaya kimono satinée, manches à revers, coupe évasée, ceinture extérieure

Déclinés en différents styles classiques et plus chis, en différents matières, cette pièce incontournable s’adapte parfaitement aux looks décontractés ou pour des occasions spéciales, fêtes et cérémonies.